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Journée Internationale des droits des Femmes :

par CDI

Pour la journée internationale des droits des femmes, découvrez les "femmages" (néologisme désignant un hommage rendu à une femme) rédigés par les élèves de la 2nde3 sous forme d’interviews fictives, d’articles de magazines pour enfants, de lettres ouvertes...

Mae Jemison, la tête dans les étoiles

Journaliste : Bonjour Mae Jemision, soyez la bienvenue !
Mae Jemison : Bonjour !
J : Nous sommes ravies de vous accueillir aujourd’hui. Pouvez-vous vous présenter ?
M : Avec plaisir ! Je m’appelle Mae Jemison, je suis née le 17 octobre 1956 à Decatur en Géorgie aux Etats-Unis donc j’ai 67 ans.
J : Quel métier pratiquez-vous ?
M : Je suis ingenieure, doctoresse et astronaute américaine de la "National Aeronautics and Space Administration" que vous connaissez sous l’acronyme qui fait rêver : la NASA.
J : Que pensez-vous du fait qu’ on utilise très peu le terme de "doctoresse" ?
M : Je pense que ce terme est très peu employé alors que nous sommes de plus en plus comme moi et souvent certaines femmes évitent d’entreprendre des études de médecine car c’est un milieu "d’hommes" et ces femmes pensent que c’est trop difficiles pour nous les femmes.
J : Et que voulez-vous dire à ces femmes qui pensent cela ?
M : Je voudrais leur dire qu’elles peuvent le faire malgré tous les obstacles, les préjugés, les personnes qui vous rabaisssent car vous êtes une femme. L’époque dans laquelle nous sommes nous donne de plus en plus d’opportunités alors pourquoi les refuser ? Faites taire tous ces gens et prouvez au monde que vous en êtes capable au nom de toutes les femmes !
J : Comment avez-vous été connue ?
M:J’ai été connue pour être la première femme afro-américaine à être allée dans l’espace en tant que spécialiste de mission à bord de la navette spatiale Endeavour.
J : Quand avez-vous rejoint la NASA ?
M : J’ai rejoint la NASA après la sélection dans le groupe d’astronautes 12 en 1987 et j’ai été choisie pour participer à la mission STS-47, durant laquelle j’ai tourné autour de la Terre pendant huit jours du 12 au 20 septembre 1992.
J : Avez-vous rencontré des difficultés lors de votre travail d’astronaute ?
M : Oui, énormément même. En tant que première femme afro-américaine ça a été très dur de m’intégrer. Déjà Valentina Terechkova, première femme à effectuer un vol dans l’espace, avait fait beaucoup parler mais une femme noire, les gens ont eu du mal a l’accepter. Tous ces regards de travers et tous ces jugements rabaissants m’ont finalement rendue plus forte et m’ont poussée à donner le meilleur de moi-même pour réussir.
J : Quand avez-vous quitté la NASA ?
M : J’ai quitté la NASA en 1993.
J : Et comment l’idée de devenir astronaute vous est venue à l’esprit ?
M : Et bien, vous allez rire mais je regardais Star Strek à la télé et j’ai vu Nichelle Nichols qui jouait le rôle du lieutenant Uhura, ce n’était pas habituel de voir une femme afro-américaine dans un rôle aussi important. Donc j’ai fait mes petites recherches pour comprendre et j’ai été très émue de voir que c’était la première femme afo-américaine a joué un rôle récurent dans une grande série télévisé. Je pense que c’est à ce moment-là que je me suis dit : " et pourquoi pas faire avancer notre société en devenant astronaute ?".
J : La NASA a dû vous permettre de vous ouvrir plusieurs portes pour divers projets ?
M : Oui bien sûr, j’ai quitté la NASA pour créer une entreprise de recherches technologiques, j’ai créé une fondation éducative, écrit des livres, j’ai réalisé un rêve en passant à la télévision dans un épisode de Star Trek et j’ai été admise au musée des femmes américaines "National Women’s Hall of Fame" . Donc oui, la NASA m’a ouvert plusieurs portes et j’en suis très reconnaissante.
J : Quel type de livres avez-vous écrit ?
M : J’ai écrit des livres pour les enfants pour leur enseigner l’espace et mon histoire.
J : Merci d’avoir partagé ce moment avec nous. A bientôt !
M : C’était avec grand plaisir ! A bientôt !

J : Et pour conclure cette interview, parlons des femmes, de toutes ces femmes qui ont rencontré d’immenses difficultés pour rentrer dans le monde du travail jusqu’au XXème siècle car alors une femme ne devait pas travailler et était cantonnée à la tenue de son foyer, devait s’occuper exclusivement de ses enfants et du repas avant que son mari ne rentre. C’était ça d’être une femme avant que certaines grandes femmes ne changent la donne et ne bouleversent cette société patriarcale. Aujourd’hui, nous avons parlé à Maé Jemison mais je voudrais maintenant parler des femmes dans la science de manière générale.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on connaît énormément d’hommes scientifiques et si peu de femmes ?
Elles existent pourtant, depuis plusieurs siècles. Mais lorsqu’une femme faisait une découverte importante pour le monde de la science, elle n’était pas reconnue et c’était soit son supérieur soit son partenaire de laboratoire qui était reconnu pour sa découverte : c’est ce qu’on appelle l’effet Mathilda. Par exemple, il y eut Lise Meitner qui a découvert qu’un noyau radioactif pouvait se scinder en deux (elle a nommé cela "la fission") et calcule la prodigieuse quantité libérée et pourtant c’est Otto Hahn, qui est son collaborateur dans cette expérience, et son assistance qui reçoivent le prix Nobel en 1944 à sa place.

Il est grand temps que nous reconnaissions les mérites de toutes ces femmes qui par leur travail ont effectué des découvertes si importantes pour l’humanité !

Une interview fictive d’Ilona Bouzemane, Sarah Ly, Rahma Meriem et Morgane Ronaux (2nde3)